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Sauver, protéger et soigner : une histoire des secours d’urgence en France (années 1920-années 1980)

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Créateur

Contributeur

Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po Ecole de la Recherche Centre d'Histoire de Sciences Po
Membres du jury :

Paul-André Rosental [Directeur de thèse]
Judith Rainhorn [Présidente]
Barry M. Doyle [Rapporteur]
Anne Rasmussen [Rapporteure]
Axelle Brodiez-Dolino
Gilles Pollet

Date

Type

Langue

fre

Identifiant

ark:/46513/sc178spj

Document informations

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Description

Résumé en français :

Cette thèse porte sur l’élaboration et les usages sociaux de la notion d’urgence vitale dans la France contemporaine. Entendue comme la nécessité d’agir vite pour éviter une mort probable, l’urgence constitue un mode de plus en plus ordinaire de prise en charge des pathologies. À partir d’une étude de sources multiples, médicales, administratives, hospitalières ou encore associatives, cette recherche doctorale propose de saisir les logiques sociales, économiques et politiques que suscite un accident, lorsqu’une ou plusieurs vies humaines sont menacées. Alors que, dans l’entre-deux-guerres, les innovations médico-chirurgicales de la Première Guerre mondiale ne trouvent que rarement une traduction dans le monde civil, le risque nucléaire et l’augmentation rapide de la mortalité routière contribuent à la mise en œuvre d’une politique publique d’organisation des secours d’urgence, orchestrée par un bureau du ministère de la Santé et centrée sur l’hôpital public. Fondée sur une analyse de la division du travail et des dispositifs techniques qui rendent possible la rationalisation de l’offre de secours, la thèse replace les débats qui portent sur la valeur accordée aux vies humaines dans l’histoire de la santé et des institutions en charge de la protection des populations.

Résumé en anglais :

This dissertation deals with the elaboration and the social uses of the notion of vital emergency in contemporary France. The concept of emergency – defined as a need for urgent action to avoid death - constitutes an increasingly common form of medical care. Based on a study of multiple sources, including the archives of physicians, administrations, hospitals and associations, this doctoral research aims at understanding the social, economic and political processes set in motion by an accident, when one or several human lives are threatened. During the interwar period, the innovative medical and surgical techniques of the First World War were seldom implemented in the civilian world ; however the nuclear risk and the increasing mortality rate caused by road acccidents led to an organization of emergency medical services in public hospitals. This public policy was overseen by a division of the Ministry of Health. Through an analysis of the division of labour and of the technical devices which rationalized the provision of emergency care, this dissertation changes the focus of the debates on the value of human lives in the history of health and of the institutions in charge of the protection of populations.