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Paris and London : metropolitan dynamics and economic governances (1990-2017)

Sujet

Créateur

Contributeur

Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po Ecole de la Recherche Centre de sociologie des organisations (CSO)
Membres du jury :

Michael Storper [Directeur de thèse]
Patrick Le Galès [Président]
Pierre Veltz [Rapporteur]
Ian Gordon [Rapporteur]
Tony Travers
Lise Bourdeau-Lepage

Date

Type

Langue

eng

Identifiant

ark:/46513/sc1762m6

Description

Résumé en anglais :

In the actual context of unprecedented mass-urbanization, understanding the set of forces shaping the unequal growth and decline of cities has structured different academic streams, each of which providing additional pieces to the puzzle. While New Economic Geography (NEG) and Regional Science and Urban Economics (RSUE) convincingly highlighted the role of technological and economic forces in the agglomeration of activities, the literature on urban governance has so far not significantly contributed to explaining the differentiated growth of cities. By focusing on Paris and London under the Third Industrial Revolution (1990-2017), two superstar cities and the only West-European megacities, this thesis aims at exploring the link between their comparative metropolitan dynamics and their respective governance systems. It first establishes a comprehensive quantitative spatial, demographic and socioeconomic diagnosis for their trajectories, highlighting commonalities and key differences. These differences are the effective dependent variable of the thesis, which then establishes the key ways that governance explains these observed variations. Through an analysis of the governance of planning and a comparative case study of institutional actors and business associations, it then investigates the way in which each system of interrelations and notably of public-private interactions contributes to producing and reproducing the different developmental trajectories of the two regions. Not based on a parsimonious econometric proof but on a sensitive historical and qualitative analysis backed by statistics, this work supports the hypothesis that the “economic governance” of cities, defined as forms of soft-institutionalizations of public-private relations, in a faithful filiation with neo-institutional economics, plays a complementary and catalyst role in metropolitan dynamics.

Résumé en français :

Dans le contexte actuel d’urbanisation massive et sans précédent, la compréhension des forces façonnant la croissance et le déclin inégal des villes a structuré différents champs académiques, contribuant chacun à éclairer une partie du puzzle. Tandis que la Nouvelle Géographie Economique (NEG) ainsi que les Sciences Régionales et l’Economie Urbaine (SREU) ont utilement mis en lumière le rôle de forces technologiques et économiques dans l’agglomération des activités, la littérature sur la gouvernance urbaine n’a pour l’heure pas réellement contribué à expliquer la croissance différenciée des villes.En se concentrant sur les cas de Paris et de Londres pendant la Troisième Révolution Industrielle (1990-2017), deux villes-mondiales de premier plan et les deux seules mégacités ouest-européennes, cette thèse entend explorer le lien entre leurs dynamiques métropolitaines comparées et leurs systèmes respectifs de gouvernance. Elle commence par établir un diagnostic quantitatif spatial, démographique et socioéconomique détaillé de leurs trajectoires, mettant en lumière points communs et différences. Différences qui constituent les variables dépendantes effectives de la thèse. Elle établit ensuite les mécanismes par lesquels les modèles de gouvernance expliquent ces différences. Au travers d’une analyse de la gouvernance de l’aménagement et d’une comparaison des acteurs institutionnels et structures de représentation du monde économique, elle explore ensuite la manière dont chaque système d’interrelations et en particulier d’interactions publiques-privées contribue à produire et à reproduire les différentes trajectoires de développement. Ne se fondant pas sur une démonstration économétrique parcimonieuse, mais sur une démarche historique et qualitative mise en perspective par une analyse statistique, ce travail soutient l’hypothèse que la “gouvernance économique” des villes, entendue comme des formes d’institutionnalisation souple des relations publiques-privées, dans une filiation fidèle à l’économie néo-institutionnelle, joue un rôle complémentaire et catalyseur dans les dynamiques métropolitaines.