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Essays in political and public economics: democracy, representation and public policies

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Créateur

Contributeur

Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po Ecole de la Recherche Département d'Economie
Membres du jury :

Sergei Guriev [Directeur de thèse]
Maria Petrova [Présidente du jury, Rapporteur]
Davide Cantoni [Rapporteur]
Vincent Pons [Membre du jury]
Julia Cagé [Membre du jury]

Date

Type

Langue

fre

Identifiant

ark:/46513/sc170psm

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Description

Résumé en français :

Cette thèse vise à comprendre comment les intérêts des électeurs sont représentés dans les systèmes démocratiques et traduits en politiques publiques. Dans le premier chapitre, nous explorons les déterminants du biais médiatique. En utilisant de nouvelles données sur les présentateurs et participants d’émissions de télévision et de radio en France entre 2002 et 2020, nous montrons un biais médiatique à deux étages : à l’échelle du média et à l’échelle du journaliste. En étudiant des changements d’actionnariat, nous documentons que la propriété des médias affecte l’orientation politique des invités. L’effet résulte de changements dans les types de programmes, ainsi que dans les présentateurs travaillant pour l’antenne. Dans le deuxième chapitre, je m’intéresse aux motivations des hommes politiques lorsqu’ils attribuent des subventions aux associations. Je collecte de nouvelles données sur les subventions ministérielles françaises entre 2005 et 2016. J’utilise les élections gagnées à une courte marge pour identifier la part des subventions allouées pour des motifs électoralistes. Je montre que les hommes politiques attribuent systématiquement plus de subventions aux associations quand elles sont situées dans la commune d’un maire qui appartient au parti de gouvernement. Ces subventions complémentent les dépenses de campagne, et sont destinées aux associations localement plus influentes. Les subventions aux associations sont associés à de meilleurs résultats électoraux. Enfin, dans un troisième article, nous étudions comment est redistribué un crédit d’impôt sur les société, à savoir le CICE. Nous trouvons qu’environ 50% du surplus généré par la politique publique bénéficie aux salariés, mais exclusivement aux salariés les plus qualifiés.

Résumé en anglais :

This dissertation aims to shed light on how voters' interests are represented indemocratic systems and mapped into policies, which will ultimately affect their lives.In the first chapter, we explore the determinants of media bias. Using new data onhosts and guests in French television and radio shows from 2002 to 2020, wedocument a two tier slant: at the media level and at the host level. Studying mediatakeovers, we find that ownership affects the political affiliation of guests invited tospeak. The effect is driven by change in program types and changes in hosts. In thesecond paper, I ask whether politicians make grants to nonprofit organizations toimprove their electoral prospects. I collect new data on governmental transfers tononprofit organizations in France from 2005 to 2016. Using close elections in aregression discontinuity design, I show that politicians strategically allocate transfersto nonprofits if they are located where a government party local politician is in office.Such transfers complement campaign spending. Politicians target influentialorganizations whose political leaning is close to that of the government. My findingsare consistent with transfers improving government party politicians' electoraloutcomes. In the third paper, we study the distributive impact of tax reforms and inparticular, whether they benefit all workers equally. Studying a large corporate incometax credit targeted at lower wage workers, we find that about 50 percent of the policysurplus is passed on to workers through higher wages. Yet, only high-skill workers,who are not targeted by the policy, benefit. Contrasting with canonical models ofincidence, we find that the policy surplus is shared collectively at the firm level. Ourresults suggest that the reason why only the high-skill group succeeds in gettinghigher wages is because they are more costly to replace. The firm accepts to sharepart of the surplus to retain them.